La Maison des chagrins

Claude Bleton

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    6 mars 2014

    La rencontre de deux êtres ouvre la Maison des chagrins :
    Gloria a perdu son fils tué dans un accident par un magnat de la finance.
    Eduardo vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui tué sa femme et sa fille.
    Gloria demande à Eduardo de réaliser le portrait de l'homme qui a tué son fils.
    Le pinceau d' Eduardo met au jour une galerie de portraits tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence.
    Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d'un terrifiant puzzle, Victor Del Arbol signe un roman noir qui vous ne laissera pas indemne.


  • Conseillé par
    23 septembre 2013

    Noir, c'est noir

    Que de noirceur dans le nouveau roman de Victor del Arbol. Comme son précédent ouvrage, le très remarqué mais terrible « Tristesse du Samouraï », ce ne sont qu’êtres cabossés, murés dans leur tragédie personnelle.

    La célèbre violoniste, Gloria A. Tagger, prend contact avec Eduardo Quitana, peintre à la dérive depuis que sa femme et sa fille ont été tuées dans un accident de voiture.  Eduardo a purgé quatorze ans de prison pour avoir supprimé l’homme qui lui a ravi sa famille. La musicienne lui fait une demande singulière : réaliser le portrait de l’individu qui, 4 ans plus tôt, a écrasé son fils, Ian, un adolescent dans la fleur de l’âge. Mais ce que ne mesurent ni Gloria ni Eduardo c’est que cette commande va rallumer des drames éteints et les mener aux portes de l’enfer.

    Vont se croiser dans une toile implacablement tissée : un requin de la finance, un androgyne qui se prostitue, un tortionnaire chilien reconverti en détective privé, un ancien combattant du FLN, un adolescent dépravé, un antiquaire pédophile, une jeune fille abusée, des femmes violées… Aucun d’eux n’échappera à son sort car comme le déclare un des protagonistes : « Personne ne s’affranchit des actes commis. »

    L’intrigue est menée de main de maître, les indices sont distillés au compte- gouttes et tel un puzzle, la trame prend sens. C’est intelligent, parfaitement réussi mais que de perversion dans ces 416 pages. On viole, on torture, on mutile, on dégrade, on assassine à tours de bras.  Complaisance de l’auteur ou conséquence de ses années passées au sein des services de police de Catalogne ? Quoiqu’il en soit, on n’a qu’une envie en refermant « La maison des tristesses », se laver de toute cette fange.

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