Yesterday's Gone

Le disque commence à tourner.
Silence et crescendo sur des voix gospel. Et Loyle pose ses lyrics. D'emblée, l'artiste s'ouvre et égrène ses rimes avec précision sur des rythmes tantôt hip-hop, tantôt jazzy, parfois rock.
Le disque continue et confirme sa richesse musicale dans les samples. C'est groovy et aussi poignant. Niveau paroles on sent qu'un thème est plutôt récurrent: celui du deuil. La figure paternelle s'en est allée... Le jeune homme exorcise sa souffrance à plusieurs reprises sans excès de pathos et transforme certains morceaux en hommages touchants.
La famille, véritable pierre angulaire pour le jeune londonien, participe à ses clips et est présente sur l'album, parfois entre les pistes pour des bribes de conversations, parfois dans ses paroles, et au grand complet sur la pochette.
Les clichés redondants du rap, Carner ne les prend pas. Ici l'élégance est de mise et le vocabulaire riche. Avec son flow constant et imparable, Loyle Carner, aka Benjamin Coyle Larner signe un génial album de rap.
Le disque s'arrête. Et puis repart.