Jacques Aubert, Virtuose de l'ombre / Ensemble Hemiolia

Jacques Aubert « Le Vieux »(1689-1753) : Sonates à violon seul et basse continue Livre III - Sonata Quinta ré mineur, Sonates à violon seul et basse continue Livre IV - Sonata Decima ré majeur, Sonates à violon seul et basse continue Livre IIe - Sonnata Prima mi mineur, Sonates à violon seul et basse continue Livre V - Sonata Quarta sol majeur, Sonata Quinta mi mineur, Sonata Sexta ré majeur Comment, à l'aube du siècle des Lumières, l’un des pères de l’école française du violon, Jacques Aubert le Vieux, fasciné par la virtuosité italienne, laisse progressivement son langage musical s’imprégner de l’art de Corelli. Les projets personnels prennent le plus souvent forme quand on arrête de compter les heures pour mieux se réapproprier un des biens les plus rares de notre époque: le temps. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pandémie que nous avons vé- cue, en dépit de son caractère tragique et imprévisible, nous a offert du temps et a ralenti quelques mois le rythme effréné de nos sociétés, élargissant ainsi le champ des possibles : ce disque en est le fruit. Il a fallu un coup de foudre pour un violon et deux confinements pour qu’il prenne forme. Patrizio Germone raconte : L’idée d’enregistrer les sonates de Jacques Aubert m’est venue après avoir acheté un violon, construit entre 1715 et 1720 par Jacques Bocquay. Ce luthier était un des plus fameux représentants de l’école dite « Vieux Paris ». Il avait très probablement étudié avec les Amati et Andrea Guarneri, ou quelqu’autre Italien venu s’installer à Paris. J’ai cherché de la musique qui aurait pu être jouée sur cet instrument à sa création, à savoir de la musique française écrite aux alentours de 1720 : c’est cette démarche qui m’a fait découvrir, un peu par hasard, la musique pour violon soliste de Jacques Aubert.