- EAN13
- 9782221104668
- ISBN
- 978-2-221-10466-8
- Éditeur
- Robert Laffont
- Date de publication
- 30/06/2005
- Nombre de pages
- 345
- Dimensions
- 24 x 15,4 x 2,8 cm
- Poids
- 550 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 302.17
- Fiches UNIMARC
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Petite sociologie de la rumeur...
Le 30 octobre 1938, Orson Welles adapte à la radio le roman de H. G. Wells, "La Guerre des mondes" (1898). Présentée sous forme de bulletins d'information annonçant des explosions sur Mars et la chute de mystérieux aérolithes dans le New Jersey (aérolithes creux remplis de Martiens), l'émission aurait suscité une panique générale aux États-Unis, précipitant les gens sur les routes. Le lendemain, la presse ne parlait que de cet événement en mesurant les nouveaux pouvoirs de la radio. Au fil des ans l'histoire a enflé, on a parlé de suicides, d'accidents et colporté la rumeur selon laquelle des centaines de milliers d'Américains moyens ont cru à l'invasion de leur pays par les Martiens. En réalité, comme le raconte ici Pierre Lagrange, le phénomène a été bien moins important qu'on ne l'a dit et, bien plus que la croyance des auditeurs dans l'information diffusée, la question intéressante est celle de la croyance des commentateurs dans... la croyance des auditeurs! Extraterrestres, canulars, rôle des médias et vents de panique... L'émission d'Orson Welles n'est pas le premier ni le seul exemple de ce genre de phénomène. En 1835, par exemple, le "New York Sun" a fait croire qu'un astronome célèbre, Herschell, avait réussi à observer les habitants de la Lune. Après l'invention de la radio, quantité de fausses informations seront volontairement diffusées. Mais l'histoire d'Orson Welles est demeurée dans toutes les mémoires. Elle est même devenue une référence pour les institutions. Résultat: lorsque la CIA réunit en 1953 une commission pour discuter du problème des soucoupes volantes, elle le fait parce qu'elle craint que les rumeurs "soucoupiques" ne déclenchent une panique incontrôlable. D'un autre côté les passionnés d'ovnis sont persuadés que les autorités ne disent pas tout ce qu'elles savent sur le sujet parce que cette vérité provoquerait la faillite des repères sociaux et une panique généralisée. Au-delà de l'anecdote et du seul cas Welles, Pierre Lagrange propose d'observer les peurs collectives et leur ampleur. Conclusion: le plus crédule n'est pas forcément celui qu'on croit...Ce livre paraît alors que "La Guerre des Mondes" de Steven Spielberg, interprété par Tom Cruise, sort sur les écrans.
Le 30 octobre 1938, Orson Welles adapte à la radio le roman de H. G. Wells, "La Guerre des mondes" (1898). Présentée sous forme de bulletins d'information annonçant des explosions sur Mars et la chute de mystérieux aérolithes dans le New Jersey (aérolithes creux remplis de Martiens), l'émission aurait suscité une panique générale aux États-Unis, précipitant les gens sur les routes. Le lendemain, la presse ne parlait que de cet événement en mesurant les nouveaux pouvoirs de la radio. Au fil des ans l'histoire a enflé, on a parlé de suicides, d'accidents et colporté la rumeur selon laquelle des centaines de milliers d'Américains moyens ont cru à l'invasion de leur pays par les Martiens. En réalité, comme le raconte ici Pierre Lagrange, le phénomène a été bien moins important qu'on ne l'a dit et, bien plus que la croyance des auditeurs dans l'information diffusée, la question intéressante est celle de la croyance des commentateurs dans... la croyance des auditeurs! Extraterrestres, canulars, rôle des médias et vents de panique... L'émission d'Orson Welles n'est pas le premier ni le seul exemple de ce genre de phénomène. En 1835, par exemple, le "New York Sun" a fait croire qu'un astronome célèbre, Herschell, avait réussi à observer les habitants de la Lune. Après l'invention de la radio, quantité de fausses informations seront volontairement diffusées. Mais l'histoire d'Orson Welles est demeurée dans toutes les mémoires. Elle est même devenue une référence pour les institutions. Résultat: lorsque la CIA réunit en 1953 une commission pour discuter du problème des soucoupes volantes, elle le fait parce qu'elle craint que les rumeurs "soucoupiques" ne déclenchent une panique incontrôlable. D'un autre côté les passionnés d'ovnis sont persuadés que les autorités ne disent pas tout ce qu'elles savent sur le sujet parce que cette vérité provoquerait la faillite des repères sociaux et une panique généralisée. Au-delà de l'anecdote et du seul cas Welles, Pierre Lagrange propose d'observer les peurs collectives et leur ampleur. Conclusion: le plus crédule n'est pas forcément celui qu'on croit...Ce livre paraît alors que "La Guerre des Mondes" de Steven Spielberg, interprété par Tom Cruise, sort sur les écrans.
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