Vie en rose et chocolat noir
EAN13
9782828913878
ISBN
978-2-8289-1387-8
Éditeur
Favre
Date de publication
Nombre de pages
200
Dimensions
23,7 x 15,1 x 1,8 cm
Poids
328 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Vie en rose et chocolat noir

De

Favre

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Dans ce roman drôle et lucide, les destins de dix personnages qui aspirent à une autre vie s'entrechoquent, mettant en lumière les contradictions de notre société où règne le mélange des genres et des générations.
Dans ce roman drôle et lucide, les destins de dix personnages qui aspirent à une autre vie s'entrechoquent, mettant en lumière les contradictions de notre société où règne le mélange des genres et des générations.
" J'ai 40 ans. Je suis séparée, comme on dit des gens moderne dont la situation est incompréhensible. J'ai une fille de 14 ans. Et un fils de 8 ans. D'un autre père. J'ai aussi une mère. Baby-boomeuse. Et divorcée. Et un père remarié avec une femme plus jeune que moi, et récemment de nouveau papa. "
Les vieux, je connais. Je dis " les vieux " exprès, parce que c'est un mot qu'on n'a plus le droit de prononcer. Aujourd'hui il n'y a plus que des " seniors ". Et encore. Bientôt on devra les appeler les " toujours jeunes ". Ces " toujours jeunes " ont pu faire l'amour dans les années 70 après la libération sexuelle et sans le SIDA, ils ont pu faire du fric et acheter des maisons dans les années 80 avant la crise et la pénurie de logements, ils ont pu prendre leur retraite dans les années 2000 avant les diminutions de rentes, ils vont vieillir dans les années 2010 avec le plus haut niveau de performances médicales jamais atteint dans l'histoire de l'humanité. Quand on leur dit ça ils se fâchent. Ils répondent que c'était dur parce qu'il y avait la guerre. Et qu'aujourd'hui c'est facile et qu'on a tout. Ils sont trop egocentrés pour voir qu'on a tout sauf l'essentiel : l'espoir.
Bon les jeunes sont pas mal non plus. Ils ont été privés d'une enfance à la Cosette, des culottes courtes jusqu'à 16 ans, des coups de règles sur les doigts à l'école, des coups de ceinture à la maison, du travail dans les champs à 10 ans et du travail à la chaîne en usine à 13, des oranges à Noël et des tuberculoses mal soignées. Purs produits d'abord de la de la pédagogie " le bébé est une personne " et ensuite de " l'enfant au centre ", vrillés sur leur téléphone portable et leur ordinateur portable, ils sont insupportables et ils attendent. On ne sait pas très bien quoi. Eux non plus d'ailleurs. Nous, nous sommes le deuxième âge. Celui du milieu. Le jambon dans le sandwich, avec beaucoup de beurre pour faire passer. La génération stéréo, une emmerde dans chaque oreille. Les champions du jonglage avec les assiettes chinoises, une baguette dans chaque bras. Et la seule guerre qu'on voit se profiler au quotidien, c'est celle des générations. "
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