Cher football français
EAN13
9782755684308
Éditeur
Hugo Sport
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Cher football français

Hugo Sport

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Fédération, Ligue, présidents, joueurs... Daniel Riolo a beaucoup de choses à
dire au football français. Et quelques comptes à régler. Il le fait au
vitriol, en enchaînant les punchlines et les tacles glissés, mais avec autant
de tendresse que de talent, dans son livre le plus personnel.

«Chaque semaine, la Ligue 1 se met une balle dans le pied. Ça ne suffit pas
pour mourir. Mais ça peut pourrir, gangrener. C'est une mort à petit feu. On
ne l'aime plus, mais on la suit encore. Un paradoxe. Combien de temps ça va
tenir, on va tenir ? Pour l'instant, c'est une sorte de miracle permanent. Le
mari cocu s'accroche. Il pense qu'elle va revenir. Qu'elle va changer. Chaque
été, on part en vacances avec l'idée que ça va s'améliorer. Est-ce que ça peut
être pire ? Le miracle reprend forme en août. Le mercato vend de l'espoir. On
perd les meilleurs et on fantasme sur les nouveaux. Les entraîneurs affichent
des ambitions nouvelles, les dirigeants confirment. En août, tout est toujours
plus beau. Quand le bronzage disparaît, les premières journées d'automne, les
premiers matches de Coupe d'Europe renversent tout. Pas de doute, on est
toujours aussi nul. Non seulement, on ne progresse pas, mais pire, on
régresse. N'importe quelle équipe du trou du cul de l'Europe peut battre une
équipe de L1. Ça n'empêche pas nos présidents de pleurer sur le manque de
moyens financiers qui serait la cause des déboires européens. L'excuse ne
marche plus, sauf sur les simples d'esprit. Dans leur communication, nos
dirigeants ont décidé que la L1 faisait partie des cinq grands championnats
européens. Une belle invention. On a créé un club dont on serait membre. La
classe !Combien de temps ça va tenir ? La L1, c'est un mix de Lourdes et
Lisieux. Les audiences restent stables. Les affluences aux stades aussi. On
sait qu'on est cocu, mais on est habitué, alors ça fait moins mal. On paye sa
place au stade, son abonnement télé. Souffrir a un coût. On est cocu et sado
maso !Oui, on paye pour voir ce spectacle affligeant. Ces erreurs techniques à
la pelle. Ces bourrins qui n'ont de joueurs de foot que le salaire. Mais ce
qui désespère le plus, c'est le manque de motivation général. Le «j'men
foutisme» global, la passion inexistante. Le plus gros miracle, c'est le
milliard ! MediaPro a claqué un milliard pour notre L1. Eu égard à ce que la
L1 propose, c'est comme acheter une Fiat au prix d'une Ferrari. La L1 s'est
maquillé comme une voiture volée et MediaPro a sorti le chéquier ! Le boss de
la LFP, le concessionnaire de notre L1, peut être élu commercial de la
décennie ! A côté, le «casse du Palm Beach», c'est un vol de sac à main.»
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