- EAN13
- 9782709632973
- Éditeur
- Jean-Claude Lattès
- Date de publication
- 14/09/2005
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Moi, violent ? Pour en finir avec nos idées reçues sur l'adolescence
Philippe Gutton
Jean-Claude Lattès
Autre version disponible
-
Papier - JC Lattès 19,00
Suicide, addictions, faits divers, (auto)mutilations, anorexies… La violence
semble faire partie de l’univers des adolescents. Leurs crises secouent ceux
qui les côtoient, aussi bien les familles que les
« professionnels de la jeunesse ».
Les parents veulent les protéger de leurs « conduites à risques ». Les
institutions, de l’école à la justice, les accusent de se comporter en
anarchistes, qui ne respectent ni loi, ni dieu, ni maître. La société, qui
envie leur jeunesse et leur beauté, les trouve volontiers incultes et
dangereux. Pour nous tous, les adultes, ils sont menaçants, surtout lorsqu’ils
vont en « bande ».
Mais n’est ce pas notre propre violence que nous projetons sur eux ? Nous les
mettons en cause, comme responsables de nos guerres, de nos crises… Pour
solder l’affrontement entre l’islam et la République, des adultes excluent
quelques adolescentes voilées du collège. Pour dénoncer la vente libre des
armes, des adultes écrivent et filment le portrait de deux adolescents tueurs,
film que d’autres adultes palmeront à Cannes.
A montrer ainsi les jeunes du doigt, nous risquons d’en faire des boucs
émissaires et des monstres. Quand ils n’aspirent qu’à la paix…
semble faire partie de l’univers des adolescents. Leurs crises secouent ceux
qui les côtoient, aussi bien les familles que les
« professionnels de la jeunesse ».
Les parents veulent les protéger de leurs « conduites à risques ». Les
institutions, de l’école à la justice, les accusent de se comporter en
anarchistes, qui ne respectent ni loi, ni dieu, ni maître. La société, qui
envie leur jeunesse et leur beauté, les trouve volontiers incultes et
dangereux. Pour nous tous, les adultes, ils sont menaçants, surtout lorsqu’ils
vont en « bande ».
Mais n’est ce pas notre propre violence que nous projetons sur eux ? Nous les
mettons en cause, comme responsables de nos guerres, de nos crises… Pour
solder l’affrontement entre l’islam et la République, des adultes excluent
quelques adolescentes voilées du collège. Pour dénoncer la vente libre des
armes, des adultes écrivent et filment le portrait de deux adolescents tueurs,
film que d’autres adultes palmeront à Cannes.
A montrer ainsi les jeunes du doigt, nous risquons d’en faire des boucs
émissaires et des monstres. Quand ils n’aspirent qu’à la paix…
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