Le rire de Pékin
EAN13
9782213646466
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le rire de Pékin

Fayard

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Sabine Muller est une galeriste de réputation mondiale, véritable arbitre des
élégances. Ses avis, ses commentaires, mais surtout ses achats, font et défont
les réputations en matière d’art contemporain, de Berlin, où elle réside,
jusqu’à New York. Mais en passant par Pékin ! Car la dernière marotte de
Sabine, son ultime coup de cœur, son illumination, ce sont les artistes
chinois. Anciens protestataires de Tien An Men, complètement déboussolés par
l’ouverture du marché et l’irruption dans leurs vies du monstre capitaliste,
ces derniers croient faire de bonnes affaires en cédant leurs œuvres pour une
bouchée de pain. Autant dire qu’ils sont artistiquement purs. Mais Sabine est
morte. Son corps, glissé dans un grand collant opaque noué au-dessus de sa
tête, gisait à côté de son lit. Habituée à épousseter les objets les plus
insolites, la femme de ménage a d’abord pris la dépouille pour une sculpture
contemporaine. C’est l’odeur qui l’a alertée après quelques jours. Attendu que
la défunte n’a pu nouer le collant elle-même, la police a judicieusement
conclu à l’assassinat. Plein d’audace, le commissaire en charge de l’enquête
décide de s’adjoindre les services d’un écrivain, persuadé que l’imagination
avance plus vite que l’investigation – surtout dans le milieu artistique,
évidemment. Le narrateur accepte. Rapidement, il se demande si le meurtre
n’aurait pas un rapport avec le bébé chinois adopté par Sabine et exposé dans
sa galerie, le torse tatoué d’un provocateur «Made in China». La Chine,
décidément, est très présente dans cette histoire, puisqu’en plus des artistes
qu’elle exposait et du bébé, la femme de ménage qui a découvert le corps est
aussi originaire de ce pays. Il n’en faut pas plus à l’écrivain pour se rendre
à Pékin. Voyant tout sans être vu – puisqu’il est écrivain et non pas
personnage – il y découvrira les origines pour le moins étonnantes de l’art
contemporain dans l’empire du milieu et, qui sait, le fin mot du crime.
Loufoque, farfelu, déjanté, le nouveau roman de Basile Panurgias est tout cela
et bien plus encore. Sur fond de Chine de l’après communisme, le narrateur
tout puissant y repousse les limites de la fiction romanesque, enfreint les
lois du temps et de l’espace, du visible et de l’invisible, du réel et de la
plus extravagante des inventivités, offrant au passage une réflexion sur l’art
et la littérature, leur histoire, leurs folies, et leur marchandisation
galopante.
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