Je suis le footballeur masqué

Géraldine Maillet

Hugo Sport

  • Conseillé par
    7 juillet 2015

    Bertrand Pirel - son mot préféré : « Crampons »

    Stades et glaciers. Gerland, le dôme de Monêtier. La Colombière, le refuge du Sotré. Comme des gosses. Banc de touche, dernier de cordée : peu importe. Ensemble. Crampons aux pieds. À l'aube, à la frontale, jour de course, le crissement de la glace dans le silence des chemins de crête. Au crépuscule, sous les projecteurs, soir de match, le vacarme des crampons dans les vestiaires. Résonances. Couloirs. Piétiner, trépigner. Le calme, la tempête. Le reste ? La victoire, le sommet ? Accessoire. Ce qui compte vraiment : l'enracinement, le lien avec la terre, la boue, l'herbe, la neige, la glace. Le synthé pourri, pourquoi pas. Mais sentir que l'on est au monde. Ce fil invisible qui te relie à Platini et George Best, au Secret Footballer et au Footballeur masqué, à Walter Bonatti et William Coolidge, à Gaspard et Frison-Roche, à ton père et ton grand-père, à tes potes, aux hommes et aux femmes que tu ne connais pas. Notre chaussée des géants, crampons aux pieds.

    (Contenu publié avec la collaboration du site www.lesmotsdeslivres.fr)