Parc fermé

Superbe roman, terminé cette nuit… Je me suis régalé. Quel rythme, quelle belle manière de rebondir d’une étape à l’autre de ces tranches de vie. C’est très bien construit. Moi qui n’aime pas trop le descriptif dans certains romans, les descriptions arrivent vraiment à retranscrire les états de ce garçon, de Maguy, de Georges, on s’identifie à merveille. Annabelle, la jumelle, est moins présente et on aurait aimé qu'elle le soit un peu plus... Je me demandais comment mettre ensemble deux thèmes aussi éloignés l’un de l’autre (l'identité et le rallye automobile!) sans tomber dans quelque chose de rédhibitoire mais les références au sport auto sont peu nombreuses. La fin du roman qui met en parallèle une scène à l'hôpital en Belgique et le Rallye de Monte Carle est un vrai coup de génie !
Je cherche des trucs négatifs sur le livre, je n’en trouve pas vraiment. J’aurais aimé plus d’humour mais le sujet ne s’y prête pas trop...

Pour son premier roman "Continuer", l'auteur Olivier Duculot a été remarqué par Fréderic Beigbeder et nominé au prix des libraires du Québec.

Ce deuxième roman au titre évocateur et prometteur est un hymne à la nostalgie de l'enfance, à son monde sensoriel, à ce temps universel dont aucun de nous ne peut se défaire. Roman hypersensible, fin et intelligent aux décryptages sociologiques, il est l’histoire d’un enfant qui va devenir grand. Universel donc puisqu'à cela non plus nous ne pouvons échapper tout comme le narrateur qui voit aussi sa mère grandir, se détacher, s'éloigner.

Les références au rallye automobile parsemées au cours du roman sont une pure merveille, passion qui scellera le destin d'Arnaud et de sa mère. La citation évoquée par l'auteur à la fin de sa présentation prend alors tout son sens :
https://www.youtube.com/watch?v=8-SF_Q-IB9o

Un grand roman polymorphe de cette rentrée littéraire.