CE PETIT, C'EST UN OEUF DUR - DICTIONNAIRE ABSURDE DU RUGBY - LA REVANCHE, dictionnaire absurde du rugby
EAN13
9782916400389
ISBN
978-2-916400-38-9
Éditeur
L'Équipe
Date de publication
Collection
L'EQ.HUMOUR (2)
Nombre de pages
151
Dimensions
19 cm
Poids
248 g
Langue
français
Code dewey
796.333
Fiches UNIMARC
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Ce Petit, C'Est Un Oeuf Dur - Dictionnaire Absurde Du Rugby - La Revanche

dictionnaire absurde du rugby

De

L'Équipe

L'Eq.Humour

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Conception graphique : Jacques Hennaux© Editions Prolongations, 2008ISBN13 : 978-2-916400-86-0

« Arrête... c'est mes couilles. »

LE GROS DÉDÉ, VI, 3.002

Agent

Agent :[ a-jean ]n.c.m.

Personne touchée par une grâce altruiste qui, du jour au lendemain, consacre sa vie aux autres. Il est remarquable de noter qu'elle la consacre d'autant plus que les dits « autres » sont pleins d'oseille.

Syn. : Escroc, Spaggiari, sans armes ni violence, « J'te jure le chèque est parti hier », « À sept dans un studio vous n'aurez pas froid... Et puis c'est toujours mieux que la Georgie... »

Ex. : C'était la première fois que le gros Dédé faisait appel à un agent. Ou plutôt qu'un agent s'intéressait au gros Dédé. La finale de la saison passée avait fait du bruit. Il faut dire que Dédé avait désossé un pilier international devant les caméras de télévision. Résultat des courses, une noria de journalistes avait rappliqué. Ils avaient commencé à lui parler comme des marchands de voitures.

Puis un jour, un homme avec une tête entre l'assureur et la fouine l'avait invité à déjeuner. Et pas chez Léon, sa cantine, mais « Aux quatre canards », le restaurant étoilé de la ville. L'homme à la tête d'assureur avait commencé à lui parler de grands clubs et même d'équipe de France. Il l'avait convaincu qu'une grande carrière s'ouvrait devant lui, que les journalistes de la finale ce n'était que le début, qu'il allait gagner beaucoup d'argent. Pour cela il suffisait qu'il lui fasse confiance. À la troisième bouteille de Pessac-Léognan, des maillots de l'équipe de France plein les yeux, Dédé avait topé dans la main.

« Monsieur le président, pour mon client surnommé le gros Dédé, c'est là que le drame s'est joué. Car « toper dans la main de quelqu'un » dans sa culture scelle un pacte indestructible entre deux personnes normalement constituées. Alors, quand les promesses se sont transformées en vaste fumisterie, quand les grands clubs se sont avérés être deux formations de Pro D2, quand une sélection en équipe de France est devenue aussi improbable qu'un poulet à quatre cuisses, puis quand un club que mon client ne connaissait même pas a porté plainte contre lui car son agent avait signé un contrat en son nom sans le prévenir, mon client... a vu rouge. C'est vrai, monsieur le président, que sa réaction a peut-être été excessive, mais comprenez que c'est aussi une question de pragmatisme. Mon client voulait être sûr que son agent ne disparaîtrait pas encore une fois, et comme il devait s'absenter, il a opté pour une solution pratique. C'est ainsi qu'il l'a prié de rester dans son appartement en attendant son retour... Bien sûr, je reconnais qu'il a peut-être pris des précautions excessives en l'attachant nu au frigo. Mais notez bien que c'était pour le mettre à portée de nourriture. Nourriture du chien, c'est vrai... Mais bon, le pitbull aurait été un danger si l'agent de mon client n'avait pas pu partager ses repas avec lui et donc le nourrir aussi. Mon client a eu la présence d'esprit, malgré son courroux, d'imaginer que trois jours de promiscuité avec un pitbull affamé auraient constitué un moment désagréable. En conclusion, comme je vous l'ai déjà dit, c'était la première fois que mon client voyait un agent. Et comme il le dit lui-même, les agents c'est comme les mauvais champignons : tu te fais baiser une fois, mais pas deux ! C'est pourquoi j'en appelle à votre clémence. »
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