- EAN13
- 9782130711469
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1996
- Collection
- Major bac
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Premières leçons sur Illusions perdues
Un roman d'apprentissage
Christèle Couleau
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Major bac
Autre version disponible
Un roman d'apprentissage est toujours l'histoire d'un parcours. Le travail de
Balzac romancier, dans « Illusions perdues », consiste à rendre ce parcours
signifiant. Si Lucien, David et les autres évoluent dans un espace symbolique,
naviguent entre plusieurs existences sociales, c'est pour édifier. La fiction,
véritable démonstration mise en roman, doit donner l'impression de peindre «
le monde comme il est », afin de conduire le lecteur à tirer - pour son propre
compte - les leçons bien senties d'un observateur scrupuleux. Le lecteur vit
les expériences des personnages, avec eux et si près d'eux, que le dispositif
didactique du récit ne peut manquer de faire mouche. La démarche
encyclopédique et réaliste du romancier, n'aura pas été vaine si le lecteur
succombe à l'illusion que le monde romanesque devient son monde et si, à
partir d'une vie de papier vécue par procuration, il éclaircit sa vision de la
réalité qui l'entoure. Balzac jure, sur le roman, de dire la vérité, rien que
la vérité. Il faut le croire sur parole, et tirer d'Illusions perdues quelque
sagesse lucide.
Balzac romancier, dans « Illusions perdues », consiste à rendre ce parcours
signifiant. Si Lucien, David et les autres évoluent dans un espace symbolique,
naviguent entre plusieurs existences sociales, c'est pour édifier. La fiction,
véritable démonstration mise en roman, doit donner l'impression de peindre «
le monde comme il est », afin de conduire le lecteur à tirer - pour son propre
compte - les leçons bien senties d'un observateur scrupuleux. Le lecteur vit
les expériences des personnages, avec eux et si près d'eux, que le dispositif
didactique du récit ne peut manquer de faire mouche. La démarche
encyclopédique et réaliste du romancier, n'aura pas été vaine si le lecteur
succombe à l'illusion que le monde romanesque devient son monde et si, à
partir d'une vie de papier vécue par procuration, il éclaircit sa vision de la
réalité qui l'entoure. Balzac jure, sur le roman, de dire la vérité, rien que
la vérité. Il faut le croire sur parole, et tirer d'Illusions perdues quelque
sagesse lucide.
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